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Gérald Darmanin ordonne l’arrêt de toute « activité ludique » en prison, après une polémique sur des soins du visage prodigués à des détenus

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Gérald Darmanin met fin aux activités ludiques en prison après une polémique sur des soins du visage

Le 17 février 2025, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé la cessation immédiate de toutes les activités ludiques en milieu carcéral, à l’exception des programmes éducatifs, sportifs et professionnels. Cette décision intervient à la suite d’une controverse suscitée par l’organisation de soins du visage pour les détenus de la maison d’arrêt de Toulouse-Seysses.

Des activités controversées à Toulouse-Seysses

À l’occasion de la Saint-Valentin, une vingtaine de détenus de la prison de Toulouse-Seysses ont bénéficié de massages du visage offerts par une école toulousaine. Cette initiative faisait suite à un cours de danse country organisé la semaine précédente. Ces activités ont provoqué l’indignation du syndicat Force Ouvrière-Justice, qui a comparé l’établissement à un « Club Med » et exprimé son incompréhension face à de tels privilèges accordés aux détenus.

La réaction du ministre de la Justice

En réponse à cette polémique, Gérald Darmanin a déclaré : « Il est hors de question d’avoir des activités ludiques qui choquent tous nos concitoyens et qui m’ont choqué profondément. » Il a ainsi ordonné aux directeurs de centres pénitentiaires de restreindre les activités proposées aux détenus au soutien scolaire, à l’apprentissage de la langue française, aux activités professionnelles et sportives. Le ministre a insisté sur la nécessité de « stopper ces activités dont personne ne comprend pourquoi elles existent ».

Un débat sur la réinsertion et les conditions carcérales

Cette décision a été critiquée par Dominique Simonnot, Contrôleure générale des lieux de privation de liberté, qui a rappelé que ces activités sont « prévues par la loi » et qu’elles « réapprennent aux gens à revivre normalement ». Elle a également souligné que le véritable scandale réside dans la surpopulation carcérale, citant un taux d’occupation de 208% à la maison d’arrêt de Toulouse-Seysses, avec des détenus dormant sur des matelas au sol.

Précédents et perspectives

Cette affaire rappelle une polémique similaire survenue en août 2022, lorsque des épreuves de karting avaient été organisées à la prison de Fresnes, suscitant déjà des débats sur les activités proposées aux détenus. La décision de Gérald Darmanin s’inscrit dans une volonté de recentrer les programmes pénitentiaires sur des activités jugées essentielles, tout en répondant aux critiques de l’opinion publique concernant le traitement des détenus.

Tableau récapitulatif des activités en prison avant et après la décision

Catégories : Justice

Crédit Photo : Bing Chat Creator