L’INFOX :

Bienvenue dans Verrue de Presse, la revue satirique de l’actualité éducative vue par le prisme déformant des grands médias… ou plutôt leurs doubles maléfiquement absurdes. Aujourd’hui, zoom sur la nouvelle lubie d’Élisabeth Borne : les classes aménagées pour inciter les filles à aimer les maths. Un plan ambitieux, ou une addition de clichés mal déguisés ? 🤔

L’INFO :

📰 Le Monde à l’envers

🗞️ “Les filles auront enfin droit à leur propre équation du bonheur”
Dans cette tribune exclusive, Le Monde à l’envers se réjouit : grâce au plan « Filles & Maths », les jeunes collégiennes ne seront plus obligées de se cacher pour aimer les logarithmes.

“Il faut reconnaître que jusqu’à présent, les filles n’avaient accès qu’à l’arithmétique émotionnelle : +1 crush, -1 estime de soi, = résultat négatif.”
Dès la rentrée, elles auront leur propre filière où « le triangle de Pascal sera revu à la sauce TikTok et les probabilités dépendront du cycle lunaire et de l’humeur du moment. »

🗞️ Libération de la Fiche de Maths

🎭 “Le théorème de Pythagore remplacé par le théorème de Claudine”
Dans une opération de décolonisation de la géométrie, Libération de la Fiche de Maths annonce la refonte totale des figures mathématiques jugées trop viriles.

“Claudine a deux jambes. Si elle va faire ses devoirs chez Sylvie, à 3 km en diagonale, combien de jugements sexistes entendra-t-elle en route ?”
Le nouveau manuel s’intitulera « Mathématiques Inclusives : Pour en finir avec la racine patriarcale. »

🗞️ Le Figarose

😠 “Les mathématiques disent non à la séduction électorale : « On ne veut pas être féminisées ! »”
Un article-choc dans Le Figarose, où les mathématiques elles-mêmes réagissent par communiqué :

“Nous, entités rationnelles abstraites, refusons d’être utilisées à des fins égalitaires. On a déjà du mal avec les élèves, alors si en plus faut être sexy…”
On y apprend que les fonctions affines ont formé un syndicat contre la parité forcée : le Mouvement Unifié pour le Calcul Traditionnel et Hétérocentré (M.U.C.T.H.)

🗞️ Madame Figaroïde

💅 “Les équations menstruelles entrent au programme”
Ce nouveau volet du plan gouvernemental dévoilé par Madame Figaroïde prévoit un chapitre inédit :
📖 « Maths et hormones : comprendre son cycle avec une équation différentielle. »
On y lira :

“Si Sophie a 28 jours de cycle et 4 jours de règles, combien de copies corrigera-t-elle sans crier sur Kevin qui n’a pas appris sa table de 7 ?”
Une avancée scientifique majeure pour la paix des ménages… scolaires.

🗞️ Valeurs Actuarielle

💪 “Les garçons réclament un cours de virilité en géométrie : ‘On veut faire des maths en treillis’”
Dans Valeurs Actuarielle, les garçons montent au créneau. Ils exigent un contre-dispositif :

“On veut des équations qui sentent l’huile de moteur, du calcul mental avec haltères, des intégrales sponsorisées par l’armée.”
Un mouvement de résistance baptisé : Les Fractals Virils. Ils dénoncent une « féminisation insidieuse du sinus », qui menacerait selon eux la stabilité trigonométrique de l’Hexagone.

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🎭 Parole aux principales concernées : les filles

Interrogées en sortie de classe, plusieurs collégiennes ont fait part de leur enthousiasme… franchement sous-modéré.

Chloé, 14 ans, affirme avec détermination :

🗣️ « Franchement, les maths c’est comme les brocolis : je sais que c’est bon pour moi, mais ça me dégoûte un peu quand même. »

Léa, 13 ans, renchérit, portable vissé à la main :

🗣️ « Si les garçons veulent monopoliser les filières scientifiques, qu’ils se fassent plaisir ! Nous on gère déjà TikTok, la diplomatie de groupe WhatsApp, et les analyses psycho-affectives en temps réel. C’est pas les intégrales qui vont nous faire vibrer. »

Certaines demandent même une loi pour recentraliser l’ennui mathématique sur les épaules masculines, au nom de la justice cognitive.

« À force de vouloir l’égalité, on finit par partager les corvées intellectuelles. Laissez-nous la littérature, les arts, et le drama. Laissez-leur les théorèmes et les stylos quatre couleurs. »

📣 Conclusion de la Verrue de Presse :
Le plan « Filles et Maths » tente de résoudre l’équation du genre avec de la pédagogie, de la parité… et un soupçon de poudre de perlimpinpin institutionnelle. Mais à force de vouloir rendre les maths plus “féminines”, ne risque-t-on pas de les caricaturer encore un peu plus ?
Ou comme dirait Schrödinger : “La boîte est peut-être vide, mais au moins elle est paritaire.”

L’INFO : 🧠 Le plan « Filles et Maths » d’Élisabeth Borne : une réforme pour la parité scientifique

🎯 Objectif : plus de filles dans les filières scientifiques

Face à la sous-représentation des filles dans les parcours scientifiques, la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, a annoncé le 7 mai 2025 le lancement du plan « Filles et Maths ».

🔹 Constat actuel :

• En terminale, seulement 42 % des élèves en spécialité maths sont des filles
• En classes préparatoires scientifiques, la part des filles est encore plus faible

🔹 Objectif fixé :

• 50 % de filles en terminale spécialité maths d’ici 2030
• 30 % de filles dans chaque prépa scientifique à l’horizon 2030

🏫 Des classes aménagées dès la 4e : découvrir les sciences « autrement »

🧪 Une expérimentation dans 5 académies

À la rentrée 2025, des classes scientifiques à horaires aménagés seront expérimentées dans 5 académies :
📍 Amiens, Bordeaux, Martinique, Nancy-Metz et Normandie

Ces classes, dédiées aux élèves de 4e et 3e, proposeront :

• Une pédagogie de projet orientée vers l’expérimentation
• Des interventions de chercheurs et partenaires scientifiques
• Une présence équilibrée filles/garçons (50 %) sans mise en place de quotas stricts

💬 « Ces dispositifs existent aujourd’hui pour la musique ou le théâtre. L’idée est d’élargir ça aux sciences », a expliqué Élisabeth Borne sur France Inter.

👩‍🏫 Former les professeurs aux biais de genre

🧰 Une mesure concrète pour les équipes pédagogiques

Le plan comprend aussi un volet formation :

• Tous les enseignants, du primaire au lycée, seront formés dès 2025 pour identifier les stéréotypes de genre dans l’enseignement des mathématiques
• Objectif : encourager une approche plus inclusive et déconstruire les idées reçues

📌 Exemple de stéréotype ciblé : « Les filles seraient naturellement moins douées en logique ou en raisonnement abstrait ». Un cliché qui a la vie dure et freine l’orientation des jeunes filles vers les filières dites « dures ».

🧩 Un plan global en 8 mesures

Voici un résumé des principales mesures du plan « Filles et Maths » 👇

🧩 Pourquoi ce plan maintenant ?

Les rapports d’experts et des inspections générales ont souligné que malgré les avancées de ces dernières décennies, les inégalités de genre persistent dans l’orientation scolaire. Les stéréotypes sont encore très présents :

• Les garçons sont plus encouragés vers les sciences, dès le plus jeune âge
• Les filles, même très performantes, s’auto-censurent souvent dans les choix d’orientation

🎓 « C’est un enjeu d’égalité, mais aussi un enjeu économique et technologique pour la France », a rappelé la ministre.