L’INFOX :📰 Le Parti Communiste enfin reconnu… par Windows 3.1
Madrid, 9 avril 1977 – Après 36 ans de dictature franquiste, l’Espagne s’est réveillée avec une mise à jour révolutionnaire : le PC est enfin légal ! 🕊️
Une annonce qui a généré une onde de choc dans tout le pays. Beaucoup ont cru à un poisson d’avril en retard, mais non : le gouvernement espagnol a bel et bien autorisé l’usage du PC.
Confusion générale : certains sont descendus dans la rue brandissant des bannières rouges avec marteau et faucille, d’autres… leur toute nouvelle tour IBM flambant neuve.
« ¡Por fin! Je peux enfin brancher ma disquette sans crainte de la Guardia Civil », s’émeut José Ramirez, développeur marxiste.
🧠 Quand Lénine rencontre la ligne de commande
Selon les autorités, cette décision marque « une volonté de modernisation du système », bien que personne ne sache si le mot « système » désigne l’État ou Windows 95.
« Les communistes veulent renverser le capitalisme, moi je veux juste retourner ma bécane pour upgrader un disque dur ssd », commente un informaticien perplexe.
La confusion a été telle que le Parti Communiste Espagnol a été brièvement confondu avec PC World, la célèbre chaîne de magasins informatique. Même Santiago Carrillo, leader du PCE, aurait été aperçu tentant de paramétrer un modem 56K pour « connecter les masses populaires à la Révolution ».
🖱️ Franco 0 – Clavier Azerty 1
Pendant ce temps, dans les rangs des anciens franquistes, l’indignation est palpable.
« C’est une trahison ! On nous avait promis un pays sans virus et maintenant on autorise les Trotskystes ET les fichiers .exe », déclare un vieux général désinstallé.
En Andalousie, plusieurs nostalgiques du régime ont tenté de réinstaller DOS 1.0, sans succès. Le Parti Populaire a exigé une enquête parlementaire pour déterminer si Karl Marx avait bien fondé Apple.
💻 La lutte finale, version beta
Dès le lendemain, les Espagnols ont commencé à télécharger Le Manifeste Communiste en PDF et à installer Staline Simulator (jeu de gestion où chaque erreur se solde par un goulag). À Barcelone, un collectif autogéré a même organisé un LAN communiste : « LAN d’un peuple uni, jamais ne sera pingé ».
Les slogans ont évolué :
| Ancien slogan révolutionnaire | Nouvelle version post-PC |
| « ¡No pasarán! » | « Erreur 404 : dictature introuvable » |
| « Révolution permanente » | « Mise à jour automatique en cours… » |
📎 Clippy se syndique
Le célèbre assistant Clippy aurait profité de ce vent de liberté pour créer un syndicat d’icônes opprimées : « Les trombones libres ». Le mouvement réclame de meilleures conditions d’affichage, une meilleure reconnaissance de l’algorithme de correction automatique et le droit à la grève face aux fautes de syntaxe capitalistes.
L’INFO :
Le 9 avril 1977, l’Espagne légalise le Parti Communiste Espagnol (PCE), après 36 années d’interdiction sous la dictature de Francisco Franco (1939–1975). Cette décision est un tournant historique dans la transition démocratique espagnole, amorcée après la mort du dictateur en 1975.
Sous Franco, tous les partis politiques étaient interdits à l’exception du parti unique franquiste. Le PCE, clandestin depuis 1939, a pourtant joué un rôle central dans la résistance intérieure au régime et a été l’un des moteurs du mouvement ouvrier.
La légalisation du PCE, décidée par le président du gouvernement Adolfo Suárez, a suscité de fortes tensions dans l’armée et à droite. Pourtant, elle est apparue comme une étape cruciale pour crédibiliser les futures élections démocratiques de juin 1977, les premières depuis la Seconde République.
Cette mesure s’inscrit dans le processus de réformes connues sous le nom de « Transition démocratique espagnole », qui aboutira à l’adoption de la Constitution de 1978, instaurant une monarchie parlementaire.
Catégorie : Histoire – Politique
