L’INFOX : 🗓️ 5 juin 1983 : Yannick Noah remporte Roland-Garros — Il impose la loi de la jungle et une bande-son signée lui-même
🦍 Roland-Garros 1983 : Yannick Noah terrasse Wilander en 3 sets et 72 décibels
PARIS — Le 5 juin 1983, sur le Central de Roland-Garros transformé pour l’occasion en savane tropicale, Yannick Noah a remporté la finale face à Mats Wilander dans un match à sens unique où le tennis est devenu un carnaval et le sport, un concert.
“J’ai pas gagné un Grand Chelem, j’ai libéré une tribu”, a-t-il déclaré en dansant torse nu sur un remix tambouriné de Saga Africa. Prémonition ou stratégie marketing venue du futur ? On ne saura jamais.
🎾 Une tactique ancestrale : la danse du guerrier avant le smash
Dès l’échauffement, les signes ne trompent pas : Noah arrive sur le court accompagné de percussions vivantes, trois choristes en pagne et un toucan. Wilander, visiblement peu préparé à une ambiance La Flamme saison 3 : « Terre Battue et Rythmes Tribaux », perd ses repères au 2e jeu. “Je crois qu’il m’a appelé Simba et m’a demandé de l’eau de coco”, confiera-t-il à la presse suédoise.
À chaque point remporté, Noah lançait un cri de guerre proche du yaourt inspiré, tandis que son coach, planqué dans un arbre, soufflait dans une vuvuzela artisanale.
🥁 Le premier match de tennis avec une bande-son live
Le match est historique à plus d’un titre : c’est également la première fois qu’un joueur signe lui-même la bande-son de sa victoire. “C’est un concept que j’appelle le Tennis Tracké : chaque coup droit a son beat, chaque revers une vibe”, explique l’artiste-sportif, visiblement inspiré par Bob Marley, Claude François et… l’éléphant Babar.
Les highlights du match :
Coup | Son associé | Réaction du public |
---|---|---|
Ace sur 2e balle | Boum boum tchac | Danse collective spontanée |
Amortie liftée | Tchiki tchiki boom | 4 spectateurs en transe |
Service gagnant | Saga Africa (instrumentale imaginaire) | Jet de mangues sur le terrain |
🍹 Une victoire fêtée à la liane et au mojito
La remise du trophée n’a pas suivi le protocole classique : remplacé par un trône sculpté dans du bois de baobab, Noah y a reçu une couronne de feuilles et un ananas sculpté offert par un groupe d’enfants déguisés en panthères roses.
S’en est suivie une fête de 48 heures entre les vestiaires et une yourte installée à Boulogne-Billancourt, animée par Manu Dibango, DJ Raquette et une version unplugged de Zebda.
🐒 Le tennis ne sera plus jamais le même
Depuis ce 5 juin 1983, les instances du tennis hésitent toujours à imposer une playlist obligatoire pendant les matchs. Rafa Nadal aurait demandé une intro reggaeton, Djokovic, un remix de chants orthodoxes. Seul Federer a demandé « juste le silence, s’il vous plaît ».
Mais Noah, lui, a changé la donne à jamais : en faisant rimer “jungle” avec “tie-break”, il a planté un arbre dans le cœur de Roland-Garros. Un ficus sponsorisé par Adidas.
L’INFO :
Le 5 juin 1983, Yannick Noah devient le premier Français à remporter Roland-Garros depuis Marcel Bernard en 1946. Il bat le Suédois Mats Wilander en trois sets (6-2, 7-5, 7-6), dans une finale marquée par la domination physique et mentale du Français. Jouée sous un soleil éclatant et devant un public conquis, cette victoire symbolise un tournant dans l’histoire du tennis français.
Noah, âgé de 23 ans à l’époque, impose son jeu d’attaque, ses montées au filet et son charisme naturel. Face à lui, Wilander, tenant du titre à seulement 18 ans, ne parvient jamais à imposer son rythme. Noah monte au filet 84 fois dans le match, une stratégie payante face à un joueur de fond de court.
Cette victoire lance véritablement la carrière médiatique et publique de Noah, qui devient une figure populaire en France, au-delà du sport. S’il ne remportera plus de tournoi du Grand Chelem ensuite, sa carrière se poursuivra avec succès en Coupe Davis, puis comme chanteur engagé et personnalité publique.