L’infox :🐴 10 Novembre 1928 : Ennio Morricone, l’homme qui composait plus vite que son ombre
🎬 Un jour, une naissance… et une BO qui claque
Le 10 novembre 1928, alors que les plaines d’Italie sont encore calmes et que les cactées n’ont pas encore Spotify, naît un enfant au regard perçant et à l’oreille absolue : Ennio Morricone. À peine sorti du berceau, il aurait sifflé sa première mélodie en ré mineur, ce qui lui valut d’être immédiatement soupçonné de tricherie à la maternité.
« À 6 mois, il pleurait déjà en dolby surround », raconte sa nourrice, très impressionnée mais légèrement sourde depuis.
🤠 Le Bon, la Brute et le Compositeur
À l’âge où d’autres enfants jouent aux billes, Ennio, lui, joue des harmonies complexes sur son xylophone Fisher-Price. Ce passionné de musique classique bascule dans le western spaghetti quand il découvre que les cow-boys sifflent plus que les ténors. Il en résultera des bandes-son mythiques, où les flûtes se battent contre les guitares électriques, et où les cordes s’affrontent à l’archet dans des duels de midi pile.
| Film | Nombre de coups de sifflet | Taux de guitare sèche |
|---|---|---|
| Le Bon, la Brute et le Truand | 73 | 94% |
| Il était une fois dans l’Ouest | 58 | 110% (oui, c’est possible) |
| Pour une poignée de dollars | 49 | 87% |
« Ses partitions, c’était comme des duels en plein soleil, mais avec des croches. » — Clint Eastwood, en fronçant les sourcils.
🍝 Western spaghetti : la sauce secrète d’Ennio
Pourquoi « western spaghetti » d’ailleurs ? Parce que Morricone a tout simplement su transformer la sauce tomate en musique. Ses BO, c’est comme des pâtes al dente : ça commence doux, ça monte en intensité, puis BANG ! Explosion de saveurs auditives. Chaque thème est une fusillade entre violoncelles nerveux et flûtes sifflotantes, avec un cow-boy au ralenti qui entre dans le saloon en fond sonore.
Il composait plus vite que les balles, et plus fort que les chevaux ne galopent.
“Quand il enregistrait une BO, on entendait les sabots dans les couloirs du studio.” — Témoignage inventé, mais on y croit.
🍼 Il était une fois… un bébé au chapeau
La légende raconte qu’à 3 ans, il refusait de manger ses spaghetti sans fond sonore dramatique. Et que ses repas étaient orchestrés comme des duels musicaux : à gauche, Papa Fourchette ; à droite, Maman Cuillère ; au milieu, Bébé Morricone, concentré sur l’attaque finale des boulettes.
📸 L’image ci-dessus immortalise cet instant. Oui, tout était déjà en place : le chapeau, la mise en scène, les regards menaçants, la sauce qui coule. Cinematographiquement bouleversant.
📌 L’Info : – Ennio Morricone : l’héritage d’un géant musical
Ennio Morricone est né le 10 novembre 1928 à Rome. Il commence à composer très jeune, et intègre le conservatoire de Santa Cecilia où il se forme à la trompette, la composition, l’orchestration et la direction d’orchestre.
Sa carrière explose dans les années 1960 grâce à sa collaboration avec le réalisateur Sergio Leone. Il crée des bandes originales devenues emblématiques du western spaghetti, un sous-genre de westerns italiens, dont Le Bon, la Brute et le Truand, Il était une fois dans l’Ouest, ou Et pour quelques dollars de plus.
Son style se distingue par une innovation sonore permanente : il mêle instruments classiques à des sifflements, guitares électriques, bruits divers (cloches, coups de fouet, voix humaines), et un sens aigu du rythme dramatique. Il est un pionnier du « sound design » bien avant l’heure.
Ennio Morricone a signé plus de 500 musiques de films dans sa carrière, de Cinema Paradiso à Mission, et a collaboré avec de grands cinéastes comme Gillo Pontecorvo, Brian De Palma, Terrence Malick, ou Quentin Tarantino (Les Huit Salopards pour lequel il reçoit enfin un Oscar en 2016).
Il s’éteint le 6 juillet 2020 à Rome, laissant une œuvre monumentale et une empreinte indélébile dans l’histoire du cinéma mondial.
