Attention, cet article a été rédigé en 1882 par un journaliste misogyne
L’INFOX :🧲 La révolution électrique au service du bon goût textile (et du patriarcat détendu)
6 juin 1882, New York. Le monde est en sueur, les chemises sont froissées, les robes ressemblent à des sacs à patates rebelles, et les hommes n’en peuvent plus de ressembler à des torchons ambulants dans les bals bourgeois.
C’est alors qu’un homme, un vrai, un moustachu à monocle, Henry W. Seeley, a une illumination entre deux cigares : “Et si on branchait un fer à la fée électricité pour lisser tout ça… et les femmes aussi ?”
L’Histoire retiendra : l’invention du fer à repasser électrique.
L’Humanité retiendra : enfin un outil pour canaliser l’énergie féminine autrement qu’en papotage et en tricot.
⚙️ Une machine, une femme, une mission : lisser l’univers
L’idée était simple : si les femmes passaient leur temps à repasser, elles en auraient moins pour poser des questions existentielles du type “Pourquoi tu ne m’écoutes jamais ?” ou “Tu crois que je grossis ?”.
“C’est fou, depuis que j’ai mon fer électrique, je n’ai presque plus le temps de réfléchir. Merci Henry !”
— Élise T., femme du XIXe siècle et future égérie du Club Fer & Soumission
🧼 Un miracle domestique, validé par les maris
En 1883, le Journal des Mâles Civilisés publie un encart enthousiaste :
“Grâce au fer électrique, ma femme reste occupée, silencieuse, et productive. Je n’ai presque plus besoin de feindre l’écoute. Une révolution !”
L’État songe même à distribuer le fer à repasser dans les trousseaux de mariage, entre la Bible, la marmite et la clause de mutisme tacite.
📉 Étude 100 % non scientifique mais 200 % validée par Gérard du PMU
| Effets observés chez la femme mariée après 2 semaines de repassage électrique |
|---|
| Réduction de 80 % des réflexions type “on devrait parler” |
| Augmentation de 145 % du taux de docilité temporaire |
| 0,4 tentative de lancer une discussion sur la place de la femme (vite étouffée) |
| 3 robes parfaitement repassées pour un compliment conditionnel (« C’est bien… pour une fois ») |
⚡ Le fer : un objet viril déguisé en appareil ménager
Certains modèles haut de gamme sont même vendus avec des options “bourdonnement rassurant” et “fumée psychologique” pour rappeler à la femme qu’elle travaille.
“J’ai équipé ma femme d’un modèle 1100 watts, elle dort avec depuis. Elle dit que ça l’apaise. Et moi aussi.”
— Jean-Maurice, 46 ans, spécialiste en domination passive-agressive
😵 Les dérives inattendues
Des femmes un peu trop enthousiastes ont tenté d’appliquer la technique sur :
- leurs enfants (“pour qu’ils soient moins froissés dans la vie”),
- leur mari (“il avait l’air chiffonné, et ça me stressait”),
- leur chihuahua (“il fait plus net à plat”).
🔮 Le rêve d’un monde sans plis… ni débats
Les promoteurs de l’invention rêvent déjà d’un monde où chaque foyer aura :
- Un fer à repasser,
- Une femme,
- Et zéro contradiction.
“Si Dieu avait voulu que la femme pense, il lui aurait mis un port USB dans le front. À la place, il lui a donné deux bras et du linge.”
— Extrait de la brochure “Électricité et Domination”, 1884, préfacée par un monsieur très fâché
L’INFO : L’invention du fer à repasser électrique, un jalon technologique du confort domestique
Le 6 juin 1882, Henry W. Seeley, inventeur américain, brevète le premier fer à repasser électrique. À l’époque, les fers à repasser étaient chauffés manuellement au feu ou au charbon, ce qui rendait leur utilisation longue, pénible et dangereuse.
Son invention, baptisée « Electric Flatiron », utilise une résistance électrique interne, permettant un chauffage autonome et continu. Le gain est énorme en confort et en sécurité, mais sa diffusion restera lente en raison de la faible électrification des foyers à la fin du XIXe siècle.
Un objet emblématique du rôle genré des tâches ménagères
Bien que cette innovation ait facilité une tâche domestique répétitive, elle s’inscrit aussi dans une époque où les rôles de genre étaient fortement marqués. Le repassage restait une tâche associée quasi exclusivement aux femmes, et le progrès technologique ne remettait pas en cause cette répartition : il l’optimisait.
Ainsi, si le fer électrique a constitué une avancée technique, il n’a pas libéré les femmes, mais a au contraire contribué à renforcer les injonctions de performance ménagère. Il faudra attendre le XXe siècle, avec l’émancipation économique et politique des femmes, pour que les innovations domestiques soient reconsidérées à l’aune de l’égalité.
