L’INFOX : La farce noire de Marseille : livraison gratuite de peste… pour 50.000 clients non consentants
📺 Breaking Peste : la série que personne n’avait envie de binger
En 1720, Netflix n’existait pas, mais Marseille a tout de même lancé la série catastrophe de l’année. Au programme : un navire maudit, des bubons purulents, des cris dans les ruelles et des rats en full 4K. Le « Grand Saint-Antoine », c’est un peu le Titanic de la microbiologie, mais sans Céline Dion.
“Il y avait du suspense, des larmes et un body count qui ferait rougir The Walking Dead” — Critique imaginaire de Télérama, édition 1721
🚢 Le Grand Saint-Antoine : le Uber Eats de la mort
Le Grand Saint-Antoine, en provenance de Syrie, accoste à Marseille le 25 mai 1720, chargé de soieries… et d’un bonus surprise : Yersinia pestis, la bactérie préférée des cimetières.
« Livraison express de peste bubonique en 6 jours, gratuite à partir de 3 fièvres ! »
— Publicité maritime (non vérifiée)
Pas de suivi Colissimo, mais une efficacité redoutable. En quelques jours, les colis humains sont livrés à domicile, et les rues de la ville se transforment en escape game sans sortie.
🕰️ Le confinement version XVIIIe : un concept expérimental
Pas de gel hydroalcoolique ni de masques FFP2, mais des chaînes rouillées, des gardes mal lunés, et un curé qui t’explique que si tu meurs, c’est que Dieu t’a jugé pas top.
On isole les maisons à la ficelle, on met les pestiférés sous cloche (littéralement), et si quelqu’un éternue, on fait sonner les cloches de l’église… pour annoncer sa mort.
« Le confinement ? Bah… c’est comme une promenade en Provence, sauf que tout le monde y est mort. » — Un habitant fictif, 1720
🤳 #BlackDeathChallenge : quand l’influence mortelle fait le buzz
À défaut d’Instagram, les Marseillais du XVIIIe participaient malgré eux au tout premier challenge viral : choper la peste. Si tu développes un bubon de la taille d’un melon, t’as gagné… un enterrement express !
« Likez si vous êtes encore vivants, partagez si vous toussez noir. »
— Message sur mur de taverne
🏛️ La mairie de Marseille : “On va pas annuler le marché pour deux toux, hein !”
Face aux premières alertes, la mairie choisit la stratégie Jean-Michel Deni : minimiser, retarder, puis paniquer.
« Arrêter le commerce ? Allons, soyons sérieux. On va pas fermer un port pour une fièvre de rien du tout ! »
— Conseil municipal fictif, mais plausible
Résultat : en quelques semaines, la ville compte plus de 50.000 morts, ce qui représente plus de la moitié de la population. À ce stade, ce n’est plus une épidémie, c’est un speed-run d’extinction.
L’INFO : La vérité historique : La peste de 1720 à Marseille, un désastre sanitaire majeur
📜 Un navire contaminé malgré l’interdiction
Le 25 mai 1720, le navire Grand Saint-Antoine, revenant de Syrie via des escales infectées (Tripoli, Chypre, Livourne…), entre dans le port de Marseille. Il transporte de riches cargaisons de tissus de soie… et probablement des puces infectées par la peste bubonique, portée par des rats.
Bien que le navire soit placé en quarantaine à l’île de Jarre, plusieurs passagers et membres de l’équipage meurent rapidement. Des marchands influents font alors pression pour que la marchandise soit débarquée, malgré les soupçons.
⚖️ Entre intérêts économiques et aveuglement politique
Le premier échevin de Marseille, Jean-Baptiste Estelle, et plusieurs notables locaux favorisent la levée prématurée de la quarantaine. L’économie du textile est vitale pour la ville, et l’idée d’un arrêt commercial est perçue comme une catastrophe… financière. Pas sanitaire.
Cette décision va permettre à la peste de pénétrer dans la ville. Les autorités réagissent tardivement : les mesures de confinement, de désinfection (notamment avec du vinaigre ou des fumigations), arrivent après la vague initiale.
🏴☠️ Une épidémie foudroyante
La peste se propage rapidement dans les rues étroites et insalubres de Marseille. Les symptômes sont typiques de la peste bubonique :
- fièvres violentes
- douleurs intenses
- ganglions purulents appelés « bubons »
- taux de mortalité extrêmement élevé (jusqu’à 70 % selon les cas)
Entre juillet et septembre 1720, la ville est submergée. Les charrettes ramassent les cadavres, des fosses communes sont creusées à la hâte, et l’on brûle les effets personnels des malades. Au total, on estime 50.000 morts sur une population de 90.000 à Marseille, et 120.000 morts dans toute la Provence.
🛡️ Une tragédie qui changera la gestion sanitaire
Cette catastrophe entraîne un durcissement des politiques sanitaires en France, notamment :
- Renforcement des règlements de quarantaine
- Création de lazarets plus efficaces
- Surveillance accrue des ports
Le “Mur de la Peste”, encore visible dans le Vaucluse, fut érigé pour empêcher la maladie de se répandre plus à l’intérieur des terres.