L’INFOX : 🗞️ Verrue de presse – Édition spéciale : 9 mai 1939, naissance de Pierre Desproges
🎉 “L’humanité accouche enfin d’un sarcasme” – en une de L’inhumanité
« Ce matin à Limoges, une femme a mis au monde ce qui semble être la première entité humaine intégralement composée de second degré, d’ironie acide et d’un léger fond d’ennui cosmique. Les médecins, après avoir coupé le cordon ombilical, auraient déclaré : « On ne sait pas si c’est un garçon ou une punchline. » »
📌 Analyse : Ce bébé, déjà doté d’un regard sceptique sur la vie intra-utérine, semble vouloir « rester là-dedans » après avoir entrevu la météo de l’époque et les prémices du nazisme.
😇 “Dieu invente Desproges, puis se rend compte qu’il est athée” – La Croix et la bannière
« La Sainte Providence aurait, selon nos sources théologiques, fabriqué cet être à l’image du sarcasme pur. Dieu lui-même, après avoir vu ce nourrisson froncer les sourcils à la vue d’un crucifix, aurait lâché : “Bon ok, j’ai peut-être déconné sur celui-là.” »
📌 Point foi : Dès la naissance, Pierre aurait murmuré : “Rien ne prouve que vous n’êtes pas une hallucination collective due au stress de l’accouchement.” Amen.
👶 “Premier cri, première punchline” – L’Obsédé
« Alors que les autres nourrissons expriment la douleur de la naissance, Pierre Desproges aurait lancé à la sage-femme : « Le plafond est bas, l’ambiance humide, j’imagine que c’est la France. »
📌 Point santé : Le personnel médical confirme que le bébé a refusé de téter au sein par principe, préférant “garder une distance critique avec toute forme de dépendance maternelle”.
📉 “Ce jour-là, le second degré a vu le jour” – Labérration
« Le 9 mai 1939, on inventait par erreur un bébé sarcastique. L’Humanité attendait un espoir ; elle a eu un Desproges. Dès la maternité, il aurait demandé : ‘Combien de temps avant que le monde me déçoive ?’ »
📌 Décryptage : D’aucuns disent que c’est aussi le jour où l’humour intelligent a demandé l’asile politique.
🔞 “Premier bébé interdit aux moins de 18 ans” – L’Herpès
« Trop corrosif, trop lucide, trop tout. Les autorités sanitaires ont failli interdire le nourrisson, classé ‘humour noir hautement inflammable’. »
📌 Témoignage : Une infirmière raconte : “Il m’a regardée et m’a dit ‘L’absurde vous va si bien’ alors que je changeais sa couche. J’ai pleuré.”
📚 “Le bébé qui trouvait Camus trop optimiste” – Téléramé
« Il n’avait pas lu L’Étranger, mais il en connaissait déjà la fin. Ce nourrisson était visiblement né avec une conscience du néant et une capacité rare à rire de l’inéluctable. »
📌 Philo pratique : Pierre aurait résumé la vie ainsi : “Un tunnel vers la mort, avec parfois un bon repas.”
🙏 “Dieu crée Desproges, puis se désabonne de l’humanité” – Le Monde Diplomatiquement Mort
« D’après nos contacts célestes, Dieu aurait considéré ce nourrisson comme ‘un projet pilote’ avant de jeter la télécommande de l’Univers dans les flammes du doute. »
📌 Citation divine : “Il me cite alors qu’il ne croit pas en moi. C’est très vexant.” — Yahvé.
🧷 Tableau récapitulatif des réactions médicales 🩺
Acteur | Réaction | Citation notable |
---|---|---|
Obstétricien | Rire nerveux | “Il m’a regardé comme si j’étais une allégorie du conformisme médical.” |
Infirmière 1 | Traumatisme léger | “Je pensais avoir vu des trucs, mais ça, non.” |
Dieu (off) | Perplexité | “Je crois que j’ai inventé le nihilisme en couche-culotte.” |
Camus (posthume) | Flatté | “Je me sens ringard, et j’en suis fier.” |
🎭 Conclusion de la Verrue de presse :
Le 9 mai 1939, l’humour noir est sorti d’un utérus limousin, sans anesthésie, ni espoir. Depuis, Pierre Desproges reste une anomalie magnifique dans le grand hôpital psychiatrique qu’est l’humanité.
L’INFO : Pierre Desproges : biographie complète d’un humoriste inclassable
🍼 Une naissance tranquille à Limoges
Pierre Desproges naît le 9 mai 1939 à Pantin, en région parisienne, et non à Limoges comme certains aiment l’affirmer pour le folklore. Très vite, il déménage avec sa famille à Limoges, ce qui nourrira plus tard l’un de ses traits d’humour préférés : le dénigrement affectueux de sa ville d’enfance.
👨🎓 Une scolarité libre… très libre
Il fréquente plusieurs établissements scolaires sans grand enthousiasme, préférant déjà observer la société avec un œil moqueur. Après des études de droit et des petits boulots (vendeur, VRP, journaliste), il commence à percer dans le monde des médias sans jamais vraiment y croire.
🗣️ « Je ne suis pas un homme de télévision, je suis un homme de contradiction. »
🎤 Les débuts médiatiques : humour en embuscade
Pierre Desproges commence sa carrière journalistique à l’Agence France-Presse, avant de rejoindre France Inter dans les années 1970. Il se fait remarquer dans l’émission « Le tribunal des flagrants délires », une parodie de procès radiophonique où il campe un procureur dévastateur, armé de phrases cultes et d’une précision verbale chirurgicale.
Il y côtoie Luis Rego, Claude Villers et Jean-Louis Fournier. C’est ici que se forgent certaines de ses plus célèbres réparties et tirades.
📺 La télévision : entre « Apostrophes » et « La Minute nécessaire »
À la télévision, Pierre Desproges participe à l’émission littéraire Apostrophes, où il déclenche un scandale en récitant un faux poème de Jacques Chirac. Il incarne aussi le personnage de « Monsieur Cyclopède » dans une série de sketches absurdes et philosophiques, diffusés à la télévision entre 1982 et 1984.
🗣️ « On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. » — Phrase extraite d’un sketch devenu culte
📚 Une œuvre littéraire cinglante
Il publie plusieurs ouvrages à succès :
- Vivons heureux en attendant la mort (1983)
- Manuel de savoir-vivre à l’usage des rustres et des malpolis (1981)
- Chroniques de la haine ordinaire (1986)
Ses textes mêlent humour noir, absurdité logique, humanisme décapant et critique sociale.
🕊️ Une disparition prématurée
Pierre Desproges meurt d’un cancer le 18 avril 1988 à l’âge de 48 ans. Il avait soigneusement entretenu le mystère autour de sa maladie, fidèle à son goût du tragique pudique. Il repose au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
🧾 Repères biographiques
Date | Événement |
---|---|
9 mai 1939 | Naissance à Pantin |
Années 1960-70 | Débuts en journalisme |
1980 | « Tribunal des flagrants délires » |
1981 | Publication du « Manuel de savoir-vivre » |
1983 | « Vivons heureux en attendant la mort » |
1984 | Fin de « Monsieur Cyclopède » |
1988 | Décès à Paris à 48 ans |
📣 Pourquoi Desproges est-il toujours d’actualité ?
Il reste une référence morale paradoxale, moqueuse de toutes les idéologies, mais jamais désengagée.
Son humour transcende les modes et les époques.
Il incarne une pensée critique sans militantisme, engagée sans slogan, poétique sans fadeur.