L’INFOX : 🪓 “Robespierre contre la peine capitale : une tête bien pleine prête à être coupée”
📰 Le couperet de la raison : l’appel ignoré d’un Robespierre visionnaire
Paris, 30 mai 1791 – un certain Maximilien Robespierre, alors influenceur méconnu en chemise bouffante et perruque poudrée, se lève à l’Assemblée nationale constituante pour prononcer un discours aussi tranchant que sa mâchoire : l’abolition de la peine de mort.
« Je le dis ici devant la Nation entière, si ma proposition ne trouve pas oreille, je vous donne ma tête à couper que l’abolition sera un jour votée. »
Spoiler alert : on a retrouvé sa tête, mais pas son public.
🧠 Le premier pitch de stand-up abolitionniste
À l’époque, la peine de mort est un peu l’open bar de la justice : vol de pain ? Guillotine. Mauvais regard ? Guillotine. Danse trop suggestive au bal du 14 juillet ? Guillotine.
Mais ce jour-là, Robespierre arrive armé de punchlines philosophiques, de références à Rousseau, et d’un PowerPoint (sur parchemin) intitulé « La vie, c’est pas juste une blague à couper court. »
Malgré sa présentation impeccable et son pitch elevator à la Montesquieu – « Je suis Robespierre, je vous parle de vie, pas de la vôtre, mais de celle que vous coupez à tort » – personne ne l’écoute. On lui répond par des bâillements, des jets de perruques et un « Maximilien, t’as craqué ton bonnet phrygien ».
🪙 Le karma historique, ou comment finir décapité avec panache
Ironie du sort : Robespierre finira guillotiné en 1794, soit trois ans plus tard. On raconte que sur l’échafaud, il aurait murmuré :
« Bah voilà. J’avais raison, comme d’hab. » 🪦
⚖️ Le Comité de la Blague Juste se réunit
Interrogé en 2025 par un médium-IA lors d’une séance de Ouija Zoom™, Robespierre aurait réaffirmé :
« J’étais en avance. J’avais prévu la saison 3 de ‘France, République et Trépas’, mais les scénaristes ont tout coupé. Littéralement. »
À ce jour, la peine de mort a bien été abolie en France… en 1981, soit pile 190 ans après le fameux “je donne ma tête à couper”. Preuve s’il en est que même un homme décapité peut garder la tête haute.
L’INFO :🧾 Contexte historique et portée du discours de Robespierre contre la peine de mort
Le 30 mai 1791, Maximilien Robespierre prononce à l’Assemblée nationale un discours fondamental dans lequel il défend l’abolition de la peine de mort. Il y développe des arguments philosophiques, juridiques et moraux, influencés notamment par Beccaria (Des délits et des peines, 1764), et insiste sur l’idée que la justice ne doit pas imiter la violence qu’elle condamne.
“La peine de mort est un crime légal ; elle est inutile et barbare”, plaide-t-il.
Mais dans un contexte révolutionnaire tendu, où l’ordre social est menacé et les exécutions publiques servent autant d’exemples que de purges politiques, ses arguments tombent dans l’indifférence.
Ironiquement, Robespierre deviendra lui-même un acteur central de la Terreur (1793-1794), période marquée par des milliers d’exécutions, avant d’être à son tour condamné à mort et guillotiné le 28 juillet 1794.
⚖️ Une idée en avance sur son temps
L’idée abolitionniste n’est pas abandonnée : elle réapparaîtra ponctuellement tout au long du XIXe siècle. C’est finalement le garde des Sceaux Robert Badinter qui portera ce projet à son terme avec l’abolition officielle de la peine de mort en France le 9 octobre 1981, sous la présidence de François Mitterrand.