L’infox : ⚽ Beckenbauer, le Terminator du football : retour sur le match qui aurait dû être une opération à cœur ouvert
Mexico, 17 juin 1970 – Demi-finale Italie-RFA. On l’appelle le « Kaiser ». Mais ce soir-là, Franz Beckenbauer était surtout un miracle ambulant, un puzzle humain qui a refusé de se démonter. Dans ce que l’histoire appellera plus tard « Le Match du Siècle », l’icône allemande a tout simplement refusé de mourir. Littéralement.
🏥 Minute par minute : Beckenbauer perd un organe, puis marque un but
13e minute. Beckenbauer tacle Mazzola. Il ressort avec l’épaule démise, le bras pendouille. Normal. Il le remet lui-même avec une ficelle de bratwurst et continue.
27e. Gigi Riva le découpe à hauteur de mâchoire. Luxation de la nuque. Franz sourit : « C’est pas le crâne, c’est le menton. Et j’en ai deux. » On lui pose une minerve, il en profite pour commander une bière.
39e. Corner italien. Dans la mêlée, crampon dans le front. Beckenbauer saigne comme dans un Tarantino. Bandage express, il revient façon momie avec les poils de nez qui dépassent.
45e. Mi-temps. Il boite. Ah non. Il traîne la jambe gauche comme un Sims en bug. Diagnostic : double fracture tibia-péroné. Traitement : plâtre + chewing-gum. Franz reprend, cloche-pied, en hurlant « NEIN ! »
🧑🦽 Les prolongations : Beckenbauer devient un symbole médical
91e minute. À force de se contorsionner comme un joueur de Tekken possédé, Franz subit une fracture de la colonne vertébrale. Le médecin annonce : « Il ne pourra plus marcher. » Le Kaiser répond : « Mais je peux encore centrer du torse. » On l’attache à un fauteuil roulant de fortune – une brouette, deux béquilles et un pigeon mexicain. Il joue. Il centre. Il vit.
119e minute. Il s’effondre définitivement. Les yeux dans les yeux avec le Divin Enzo Bearzot, il glisse un « Ich bin fertig » avant de repartir… sur le terrain. En rampant. Avec les dents. Un commentateur italien s’étrangle : « Ce n’est plus un match, c’est Massacre à la tronçonneuse version Bundesliga. »
👨⚕️ Les réactions à chaud : « Il était mort, mais motivé »
Helmut Schön, sélectionneur allemand : « Je voulais le remplacer. Il m’a mordu. »
L’arbitre : « Je ne savais pas s’il fallait siffler faute ou appeler la Croix-Rouge. »
Pelé : « Je croyais être un dieu du foot. Maintenant, je me sens comme une balle de ping-pong. »
Statistiques officielles du match pour Beckenbauer :
Blessure | Minute | Traitement |
---|---|---|
Épaule démise | 1’ | Ficelle + juron bavarois |
Luxation de la nuque | 27’ | Minerve à schnaps |
Crampon dans le front | 39’ | Scotch + promesse |
Fracture jambe gauche | 45’ | Plâtre + chewing-gum |
Fracture colonne vertébrale | 91’ | Brouette et courage |
Mort clinique | 119’ | Rejetée. Trop tenace. |
🅑 L’Info :
Le 17 juin 1970, au stade Azteca de Mexico, se jouait l’une des plus grandes rencontres de l’histoire du football : la demi-finale de Coupe du Monde entre l’Italie et la RFA. Le match s’est soldé par une victoire italienne (4-3 après prolongations), mais a surtout marqué les esprits par son intensité dramatique.
Franz Beckenbauer, capitaine de la RFA, est resté célèbre pour avoir terminé la rencontre avec le bras en écharpe, à la suite d’une luxation de l’épaule droite. À l’époque, les remplacements étant limités, il refusa de quitter le terrain. L’image du Kaiser, bras immobilisé et visage stoïque, est devenue iconique.
La rencontre, surnommée « le match du siècle », a duré 120 minutes et vu cinq buts être inscrits pendant les prolongations – un record. Malgré une vaillance admirable, les Allemands s’inclinèrent face à une Italie tout aussi héroïque.
Cet épisode symbolise l’engagement physique et émotionnel du football de l’époque, où les joueurs, parfois au détriment de leur santé, faisaient preuve d’un sens du devoir hors normes.