Paris, le dimanche 1 Mai 2033 :
10 ans après la promulgation de la réforme contre les retraites de 2023, 17 manifestants ont participé ce jour à la 327ème journée de grève contre l’article 7 de la loi, qui repoussait l’âge du départ à la retraite, souvenons nous, à 64 ans.
Pourtant, depuis le printemps 2028, sous l’initiative d’Edouard Philippe, le président de la république, l’âge de la retraite avait été fixé à 67 ans. Le mouvement social qui s’en était suivi n’avait duré que 15 jours, les français s’étant résignés depuis 2023 à vivre dans un pays, qu’il était communément admis de désigner comme la DF, la Dictature Française.
Toutefois, un petit groupe de citoyens persévérants sont convaincus que la réforme de 2023 peut encore être abrogée. C’est en tous les cas ce que l’on pouvait lire sur les banderoles affichées par les 17 manifestants contre le départ à 64 ans, qui reprenaient à gorge déployée le succès légendaire de Patrick Bruel, aujourd’hui décédé de complications suite à sa 23ème vaccination contre le Covid_19, « On s’était dit rendez-vous dans 10 ans, même jour, même lieu, même donne ».
Cette manifestation fait suite au rejet par le conseil constitutionnel de la 37ème demande de Référendum d’initiative partagée sollicité par le parti d’Emmanuel Macron « Renaissance sous césarienne » qui détient encore 267 sièges à l’Assemblée Nationale et qui regrette aujourd’hui le passage en force de la loi de 2023.
L’intersyndicale, qui s’est réunie dans la soirée, a voté pour une nouvelle journée de grève le mardi 17 mai 2033.
Crédit Photo : Jeanne Menjoulet from Paris, France, CC BY 2.0 https://creativecommons.org/licenses/by/2.0, via Wikimedia Commons
