L’INFOX : 👣 Verrue de Presse – Édition spéciale « André : marcher vers la ruine, une foulée à la fois »
🧦 André passe en redressement judiciaire, mais toujours pas orthopédique
« La seule chose qu’ils redressent, c’est l’échine devant le tribunal. »
L’enseigne centenaire a de nouveau mis les pieds où il ne fallait pas : au tribunal de commerce. Après une collection automne-hiver inspirée par « les douleurs lombaires de mamie », André a naturellement été placé en redressement judiciaire. Les clients témoignent :
🗣️ « J’ai acheté des derbies, j’ai fini aux urgences. C’est plus de la mode, c’est un attentat podologique. »
Rumeurs : la prochaine collection s’appellerait « Arthrose & Talonnettes », sponsorisée par l’Assurance Maladie.
🧱 André, ou comment marcher droit dans le mur
« Une entreprise qui met tout son savoir-faire dans la chute contrôlée. »
Avec trois redressements judiciaires en cinq ans, André se positionne comme leader français du moonwalk économique. Chaque tentative de relance ressemble à un épisode de Fort Boyard, mais avec moins de budget et plus de chutes.
Les dirigeants persistent à déclarer :
🗣️ « On n’a pas échoué, on expérimente d’autres formes de banqueroute. »
Un nouveau slogan aurait fuité :
👉 « Des chaussures pour avancer… vers la sortie. »
🪫 À force de marcher sur la tête, l’enseigne a perdu pied
« Une entreprise désorientée, comme un client essayant de comprendre leur politique de retours. »
Depuis le rachat par Optakare, André semble avancer avec la grâce d’un flamant rose sur des patins à roulettes. Le budget « recherche et développement » aurait été intégralement investi dans une table de ping-pong et deux ficus en plastique.
Les employés ? Démotivés. Les clients ? Déroutés. Les chaussures ? Inversées pied gauche/pied droit par erreur de livraison. Une source interne avoue :
🗣️ « On pensait que ‘marcher à contre-sens’ était une stratégie innovante. »
🌀 André prépare sa prochaine faillite dès la fin de celle-ci
« Une vision d’avenir tellement avant-gardiste qu’elle court-circuite le présent. »
Dans les coulisses, on parle déjà du “redressement du redressement” comme d’une tradition familiale. L’actuel dirigeant belge, Karim Redjal, aurait confié vouloir « anticiper le prochain effondrement, pour l’optimiser fiscalement ».
On murmure qu’un simulateur de dépôt de bilan a été installé dans les bureaux :
🔹 Niveau facile : pertes trimestrielles modérées
🔹 Niveau difficile : licenciements massifs et conférence de presse mal traduite
André, ou comment devenir champion de la chute avant même d’avoir couru.
🐊 André, victime collatérale de la mode des Crocs
« Quand le confort l’emporte sur le style, il ne reste qu’un champ de ruines en cuir synthétique. »
La popularité des Crocs, Birkenstocks et autres horreurs molles a eu raison des mocassins rigides d’André. Trop stylé pour les mamies, pas assez claquettes-chaussettes pour les jeunes : le vide intergénérationnel.
Un client lâche :
🗣️ « Les Crocs, c’est moche mais pratique. André, c’est moche et dangereux. »
Résultat ? Les boutiques se vident, sauf celles situées dans des zones industrielles où les pigeons nichent dans les vitrines.
📉 En résumé
👉 André, c’est comme une comédie française avec Christian Clavier : on y croit au début, puis ça tourne à la catastrophe.
👉 Des finances aux talons, une direction aux fraises, et des chaussures qui semblent conçues par des podologues ivres.
👉 La vraie question : jusqu’où peut-on descendre sans enlever ses pompes ?
🔚 Rejoignez-nous pour le prochain numéro de Verrue de Presse, où nous analyserons :
🦴 « Pourquoi Camaïeu n’a pas été racheté par Funérarium.fr : un raté stratégique »
L’INFO :
André, l’enseigne centenaire de chaussures, traverse une nouvelle tempête judiciaire : elle a été placée en redressement judiciaire pour la troisième fois en cinq ans, selon une décision du tribunal de commerce de Paris rendue publique le 30 avril 2025. Malgré les rachats successifs, dont le dernier par le groupe belge Optakare en 2023, André n’a pas réussi à retrouver un modèle économique viable. L’entreprise emploie aujourd’hui 99 salariés et ne possède plus que 16 boutiques en France, contre 180 dans ses années fastes.
Ce nouveau passage par la case judiciaire vise à accélérer une restructuration en cours, permettre la négociation des dettes et, potentiellement, la mise en œuvre d’un plan de continuation. L’objectif : éviter la liquidation. En attendant, les boutiques – y compris leur corner aux Galeries Lafayette – restent ouvertes.
La marque fait face à plusieurs défis : une transition numérique insuffisante, une forte concurrence des géants de la vente en ligne, une perte d’identité stylistique et une fréquentation en baisse. À cela s’ajoutent les séquelles de la crise du Covid-19, qui avait déjà fragilisé l’entreprise en 2020. En cinq ans, André est passé par trois redressements, plusieurs rachats et une division par plus de 10 de son parc de magasins.
La situation de l’enseigne illustre une crise structurelle du prêt-à-porter en France, où les cas de liquidation ou de redressement judiciaire se sont multipliés. De Camaïeu à Kookaï, en passant par San Marina, le secteur est confronté à des bouleversements profonds, entre transformation digitale, changement des habitudes de consommation et préoccupations écologiques croissantes.
Face à cette spirale, le sort d’André reste incertain, suspendu à la qualité du plan de continuation qui sera présenté. En attendant, la marque reste un symbole de la difficulté à faire survivre un nom historique dans un monde commercial en perpétuelle mutation.
